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Les femmes et l’informatique : stop aux préjugés !

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Si le domaine de l’informatique est dominé depuis les années 1980 par les hommes, l’heure est désormais au retour des femmes dans ce secteur qui n’est aucunement genré comme il semble paraître. Ainsi, les grands noms de l’informatique mettent tout en œuvre pour pallier les inégalités qui existent et il est temps de mettre fin aux stéréotypes qui tiennent les femmes à l’écart. L’IPI vous propose un bilan de la place des femmes dans l’informatique.

Le point sur la situation des femmes dans le secteur informatique

Si les femmes ne représentent aujourd’hui que 12 % des effectifs dans les écoles d’ingénierie informatique, il ne faut tout de même pas oublier qu’elles sont à l’origine de l’informatique, ainsi que des premiers ordinateurs ! 

En effet, Augusta Ada King, plus connue sous le nom d’Ada Lovelace, est considérée comme la pionnière de la science informatique. C’est elle qui a conçu le premier programme, et ce, au début du XIXe siècle. D’autres femmes sont ensuite venues marquer le développement de l’informatique, à l’image de Grace Hopper qui a réalisé en 1952 le premier compilateur et le langage COBOL en 1959.

Les femmes ont continué à être très présentes dans le secteur informatique : elles représentaient environ 30 à 40 % des effectifs salariés jusque dans les années 1980. L’informatique était alors la deuxième filière avec le plus de femmes ingénieures dans des formations techniques. Cependant, ce chiffre n’a depuis cessé de diminuer. En 2019, les femmes représentaient moins de 11 % des salariés français dans le secteur de la tech et seulement 10 % des étudiants en informatique. Autre chiffre qui permet de prendre conscience de l’éloignement des femmes de ce secteur technique : seulement 15 % des développeurs sont aujourd’hui des femmes.

Stéréotypes et inégalités : le combat est engagé

L’informatique souffre de profonds stéréotypes qui nuisent à son attractivité auprès de la gent féminine. Dans l’imaginaire collectif, les informaticiens ou les développeurs sont perçus comme des geeks à lunettes plus à l’aise avec les ordinateurs qu’avec les humains. Cette représentation contribue également à tenir les femmes à l’écart des métiers de l’informatique, mais pas que ! Les femmes rencontrent, en effet, des difficultés d’évolution et sont souvent victimes de comportements sexistes : près de 70 % d’entre elles déclarent avoir été victime de sexisme (de la blague de mauvais goût au chantage sexuel) dans le cadre de leur formation en école d’informatique. En outre, certaines études ont montré que leur salaire était dans ce domaine 16 % inférieur à celui des hommes.

Ces données montrent très clairement que les femmes n’ont pas accès à toutes les perspectives d’emploi dans les domaines de pointe, comme par exemple l’IA où elles ne sont que 22 % selon le rapport 2018 du Forum économique mondial sur les inégalités de genre. Ce phénomène porte un nom : le plafond de verre. Il s’agit d’un plafond invisible auquel les femmes se heurtent dans l’accession à des postes à responsabilité ou dans leur évolution professionnelle.

Rien d’étonnant alors de voir le nombre de femmes dans l’informatique diminuer chaque année un peu plus. Pourtant, leurs profils sont indispensables et restent très recherchés. Par ailleurs, ces inégalités sont en complète contradiction avec l’Article 24 de la Recommandation 2017 de l’Unesco sur la science et les chercheurs scientifiques, qui stipule que les États doivent s’assurer que les conditions de recrutement, de travail, d’évaluation, de formation, de rémunération et de promotion soient réalisées sans discrimination et en toute équité.

Les actions engagées pour redonner leur place aux femmes dans l’informatique

Malgré ce constat, les femmes ont une place toute légitime dans l’informatique. Elles ont un vrai rôle à jouer d’autant plus face au poids grandissant de l’informatique et de l’IA dans la société. 

Même si les études estiment qu’il faudra au secteur de la tech près de 12 ans pour parvenir à l’égalité homme-femme, la place des femmes dans l’informatique semble prendre un nouveau virage. Les acteurs du secteur s’engagent à tout mettre en œuvre pour corriger ces inégalités.

Focus sur les initiatives de quelques grands noms de l’informatique

Amazon, le géant du e-commerce et du cloud computing, s’est aperçu en 2018 que son système d’intelligence artificielle était discriminatoire envers les candidates à des postes techniques ou de développement informatique. En effet, seulement 27 % des managers étaient des femmes. Les dirigeants ont alors décidé de pallier ce déséquilibre en engageant notamment 50 millions de dollars pour des formations STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) destinées à des minorités sous-représentées, dont les femmes. Un programme de surveillance a également été mis en place afin de suivre l’évolution du nombre de minorités ou de femmes au sein des employés du groupe.

Huawei, la multinationale chinoise experte dans la télécommunication et le matériel électronique, a également lancé de nombreuses actions afin de diversifier sa main-d’œuvre, que ce soit en matière de genre, d’âge ou encore de nationalité. L’entreprise a ainsi décidé de s’engager pour l’égalité des genres au travail et sur l’interdiction de discriminer. Toutefois, en 2018, les femmes représentaient encore seulement 7 % de l’équipe de management.

Une égalité homme-femme qui se construit jour après jour

Si la parité homme-femme dans l’informatique n’est pas encore atteinte, les mentalités sont en train de changer. Pour poursuivre ces efforts, il est capital de sensibiliser, d’éduquer en cassant les préjugés dès le plus jeune âge, mais aussi de former l’ensemble des acteurs afin que les femmes aient une meilleure connaissance du secteur et de la grande diversité de ses débouchés. La Directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, ajoute qu’ « aujourd’hui encore, au XXIe siècle, les femmes et les jeunes filles sont tenues à l’écart des domaines liés à la science, du fait de leur genre. Les femmes doivent savoir qu’elles peuvent exceller dans la science, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques, et qu’elles ont le droit de participer au progrès scientifique ».

On peut à ce titre évoquer Lyndsey Scott qui réussit parfaitement à rompre tous les préjugés portant sur la place des femmes dans l’informatique. Cette américaine, célèbre pour avoir été le premier mannequin de couleur à poser pour Calvin Klein, est actrice mais également programmeuse informatique et ingénieure conseil ! Si certains témoignages encensent son parcours (comme sur Instagram où l’on peut voir une photo de l’un de ses défilés avec la légende « cette mannequin Victoria’s Secret peut coder en Python, C++, Java, MIPS et Objective-C. Tout le monde peut coder »), d’autres sont plus négatifs. Cette féministe engagée ne manque pas de répondre à ses détracteurs comme avec ce message : « J’ai 27 481 points sur StackOverflow. Je suis dans l’équipe de tutoriel de iOS pour RayWendelich.com et je suis ingénieure-conseil en informatique principal iOS pour Rally Boun, la 841e entreprise avec la croissance la plus rapide des Etats-Unis d’après INC Magazine. J’ai un Bachelor de l’Université d’Amherst (Massachusetts), où j’y ai appris la science informatique et le théâtre. Je suis capable de vivre ma vie en faisant tout ce que j’aime ! En lisant ces commentaires, je comprends mieux pourquoi 41 % des femmes dans des carrières technologiques abandonnent à cause d’un environnement de travail hostile ! ».

Si l’informatique semble à ce jour encore genrée, il n’en est pourtant rien. Il n’y a aucune raison pour que ce secteur se passe des talents disponibles sur le marché de l’emploi. Rappelons que, selon le Conseil Général de l’Économie, plus de 50 % des métiers numériques de 2030 n’existent encore pas à ce jour… Il est temps que les femmes fassent partie des effectifs qualifiés de demain !

L’IPI encourage les femmes à faire carrière dans l’informatique !

L’IPI, l’école d’informatique du Groupe IGS, met tout en œuvre pour sensibiliser les femmes aux formations et métiers de l’informatique.

Pour vous donner un aperçu, l’IPI comptabilise :

  • 10 % de femmes en formation pour préparer les métiers de techniciens maintenance, systèmes réseaux et sécurité ;
  • 21,5 % de femmes ont choisi le parcours “métiers du développement” ;
  • 30 % des apprenants dans la filière “métiers de gestion de projet / chef de projet informatique” sont des femmes.

Marion, apprenante technicienne supérieure en Technologies Numériques dans le cadre d’une reconversion, explique son parcours au sein de l’IPI : « J’ai choisi l’IPI pour pouvoir me former et apprendre les bases de l’informatique et monter petit à petit dans l’apprentissage. L’école me permet en effet de me spécialiser dans un domaine qui me plaît grâce à des intervenants qui sont des professionnels du métier avec une expérience à partager : je reconnais que les aspects théoriques que l’on voit sont vraiment très concrets et l’alternance permet de les mettre directement en pratique en entreprise. De plus, l’équipe administrative et pédagogique de l’IPI accompagne de manière personnalisée les apprenants, notamment dans la recherche d’entreprise. Ça m’a beaucoup aidé d’être bien entourée ».

Vous souhaitez devenir développeur, gestionnaire de parc informatique, administrateur système et réseaux, chef de projet AMOA ou encore responsable de service informatique ? Découvrez les formations proposées par l’IPI, l’école d’informatique du Groupe IGS.


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