Une école du Groupe IGS
IPI

Ecologie : quels sont les gestes à adopter pour un Web plus « vert » ?

IPI

Selon une étude publiée par The Shift Project en 2018, le secteur du digital est à l’origine de 4 % des émissions de gaz à effet de serre au monde. Un pourcentage qui est supérieur à celui du trafic aérien ! Cette enquête nous apprend également que la consommation énergétique liée au digital s’accroît annuellement de 9 %. Ces indicateurs ne laissent planer aucun doute quant à la nécessité de rendre le Web plus écolo, surtout quand on sait à quelle vitesse la numérisation s’accélère dans notre société ! On vous dit tout sur les initiatives vertes !

Comment Internet pollue ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la numérisation n’a pas vraiment eu que des impacts positifs sur l’environnement. Alors que l’on s’attendait à ce que le télétravail limite les déplacements, et donc réduise les émissions de CO2, nous constatons que cette matière polluante est libérée par des data center qui stockent une quantité incroyable de données.

Malheureusement, nous sommes forcés de constater que l’utilisation massive du Web est très polluante et consommatrice d’énergie. À ce titre, des recherches récentes nous apprennent que si le Web était un pays, il serait le septième plus polluant et le quatrième plus consommateur d’énergie au monde. Voici quelques chiffres qui le prouvent :

  • le nombre d’emails envoyés chaque heure (environ 10 milliards) consomme autant d’électricité que 15 centrales nucléaires ;
  • l’envoi de 100 emails engendre l’émission de 13,6 tonnes de CO2, soit autant que 13 vols aller-retour entre Paris et New York ;
  • l’envoi d’un seul email avec une pièce jointe nécessite autant d’énergie que celle consommée par une ampoule basse pendant 1 heure d’éclairage.

Ces emails et à l’instar d’autres données numériques sont stockés dans des data center qui sont également très polluants. Un rapport de l’université de Stanford estime que la consommation d’électricité des 500 000 data center recensés un peu partout dans le monde, équivaut à celle de 30 centrales nucléaires. Le cabinet américain Digital Groupe affirme, quant à lui, que le Web est derrière 10 % de la consommation d’électricité de la planète.

Comment rendre le Web moins polluant ?

Pour un univers numérique plus écolo, voici quelques-unes des approches qui peuvent être adoptées par les entreprises :

#1 Evaluer l’impact écologique de son infrastructure numérique

Une société a besoin de mesurer l’impact écologique de ses infrastructures informatiques (ordinateurs, serveurs, etc.) et de ses solutions Web (site web, CRM, etc.). Cela peut se faire à travers des outils comme Website Carbon Calculator, qui calcule l’émission de CO2 résultant de la navigation sur un site Web.

Cette approche, qui consiste à évaluer ses émissions en carbone avant de mettre en place des moyens visant à les réduire, a été adoptée par plusieurs mastodontes économiques. C’est le cas notamment de la banque Goldman Sachs, de Microsoft, etc.

#2 Adopter une approche logicielle moins polluante

Une fois leur degré de pollution évalué, les entreprises peuvent alors adopter des logiciels et des approches Web moins polluants. À cet égard, on peut citer l’exemple de Volkswagen Canada qui, pour la promotion de sa voiture électrique, a utilisé un design Web plus « écologique ». Ainsi, les internautes qui recherchent ce modèle de voiture sur Internet se voient offrir le choix entre une page Web en noir et blanc (moins chargée en données et moins polluante) et une autre standard.

Yellowdog, le logiciel de gestion de la charge de travail, offre aux entreprises la possibilité de réduire de 52 % leurs émissions de carbone, en les aidant à mettre en œuvre des solutions plus écologiques comme celle proposée par Volkswagen Canada.

#3 Repenser le stockage de données

Pour sa gestion quotidienne, une société a besoin d’une quantité incroyable de données. Leur stockage mobilise des data center qui fonctionnent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, consommant énormément d’énergie électrique. Pour répondre à cette problématique, les entreprises peuvent rationaliser le stockage de leurs données, notamment en supprimant les données redondantes ou à faible valeur ajoutée. Elles peuvent également mettre en place toute une stratégie de collecte de données, en définissant un ordre de priorité pour les données à stocker, la quantité maximale à collecter, la durée du stockage, etc.

#4 Former le personnel aux bonnes pratiques à adopter

La formation fait partie également des volets pouvant permettre à une société d’être moins polluante. En apprenant aux collaborateurs les bonnes pratiques à adopter pour l’usage du Web, la quantité de CO2 émise peut être sensiblement réduite.

Par exemple, l’usage d’email peut être réduit, et remplacé en partie par des messages transmis directement sur des plateformes de travail collaboratif (Slack, Microsoft Teams, etc.). De plus, les appareils électroniques doivent être éteints à la fin de la journée. Autant de mesures qui peuvent être mises en place et auxquelles les collaborateurs doivent être sensibilisés.

Les particuliers ont également un rôle à jouer…

Les sociétés ne sont pas les seules à être concernées par la diminution de la pollution résultant de la numérisation massive. Les particuliers ont également un rôle à jouer dans ce sens, notamment en adoptant certaines pratiques plus « écolo » sur le Web. Parmi ces pratiques, citons :

  • ne pas ouvrir trop d’onglets en même temps sur son navigateur ;
  • mettre en favori les sites web que l’on consulte constamment ;
  • supprimer les emails superflus ou anciens, tout en se désabonnant des newsletters que l’on ne consulte pas ;
  • naviguer sur internet via des moteurs de recherches plus respectueux de l’environnement comme Ecosia, Ecogen, etc. ;
  • diminuer la résolution des vidéos que l’on regarde en streaming ;
  • mettre son ordinateur en veille ou l’éteindre après chaque utilisation…

La prise de conscience environnementale du secteur informatique est plus que nécessaire ! Les besoins énergétiques de ce secteur et ses fortes émissions de CO2 rendent important l’adoption de comportements plus écologiques, tant pour les particuliers que pour les professionnels. Dans quelques années, on pourrait même assister à l’émergence de métiers spécifiquement dédiés à l’adaptation de l’utilisation du numérique aux règles de protection de l’environnement. Vous souhaitez participer aux changements du monde digital ? Suivez les formations proposées par l’IPI et devenez un acteur du changement et de la transition !

CandidatureCandidature CandidatureDocumentation