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L’Informatique se conjugue aussi au féminin !

Si les Femmes représentent aujourd'hui entre 10% à 15% des étudiants en informatique, on oublie trop souvent que ce secteur a pourtant connu ses principales évolutions grâce à elles ...

De nombreuses femmes ont joué un rôle clé dans le développement informatique et ont façonné l’évolution des technologies de l’information. Elles sont les premières programmeuses des débuts du XXème siècle et ont apporté des contributions majeures à cette industrie. Parmi ces grandes figures, on peut citer Hedy Lamar -inventrice du Wifi, ou encore Ada Lovelace -inventrice de la programmation.

Portrait d’Ada Lovelace, l’inventrice de la programmation

En 2009, une journaliste britannique a d’ailleurs lancé le « Ada Lovelace Day », célébré en Octobre de chaque année dans le monde anglo-saxon. Un jour pour nous rappeler que le premier programme informatique fut bien inventé par une femme dans les années 1840. Cet événement vise également à changer les mentalités et à lutter contre les clichés liés à ce secteur, au sein duquel les femmes ont parfois du mal à trouver leur place.

L’histoire nous montre qu’en l’espace de vingt ans, la place des femmes dans l’informatique a été réduite de moitié. Elles sont largement sous-représentées dans le secteur. En effet, elles ne représentent qu’environ 28% des effectifs et sont très peu présentes dans les métiers purement techniques tels que la programmation : en moyenne, les femmes représentent 1 développeur sur 10.

Parmi les causes du désintéressement des filles pour l’informatique, nous pouvons citer entre autre les représentations genrées des métiers, qu’on se fait souvent dès l’enfance. Certaines études, comme celle menée par Françoise Vouillot – auteure du livre « Les métiers ont-ils un sexe ? » (Éditions Belin 2014) – ont montré que les hommes étaient plus encouragés à poursuivre leurs études dans des filières scientifiques et techniques.  Alors que les femmes s’orienteront davantage vers les formations liées à la santé et au social. Quant à l’image actuelle du « geek », elle continue d’exercer un effet attractif sur les hommes, qui est beaucoup moins efficace sur les femmes. Enfin, la méconnaissance de ces métiers par le public féminin ne les encourage pas à tenter l’aventure. Pour y pallier, il faut aller à leur rencontre, leur présenter et leur faire tester ces métiers. Une action que LDigital mène depuis plusieurs années, par exemple à travers des actions d’initiation au code informatique.

Aujourd’hui, de nombreuses actions sont également mises en place au niveau de la Région, pour promouvoir la mixité au sein des secteurs de l’informatique et du numérique. En effet, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a choisi de s’engager pour que le numérique soit un facteur d’égalité pour toutes et tous. En ce sens, la 7ème édition des « Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin » s’est tenue en mars dernier et a réuni plus de 26 000 jeunes, qui ont pu aller à la rencontre de femmes entrepreneures et porteuses de projets. Pendant cette semaine, la Région souhaitait proposer un événement spécial, un temps fort permettant de s’attarder sur la question de la mixité dans les métiers du numérique. C’est donc le 14 Mars que s’est tenue la journée « Mixité dans les métiers du numérique », à l’Hôtel de Région de Lyon. Cette journée a été marquée par les témoignages d’une cinquantaine de femmes entrepreneures dans le domaine du numérique mais aussi par la signature d’une charte par tous les partenaires associés, la Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE), le Rectorat, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Campus Région du numérique, pour favoriser la mixité dans les métiers du numérique. Dans le cadre de cette opération, l’association Fréquence écoles a également réalisé des stickers, qui ont pour objectif de valoriser les femmes qui ont eu un rôle phare dans l’histoire du numérique.

L’objectif principal de cette journée était de combattre les stéréotypes, d’améliorer les représentations que les femmes se font du secteur et de susciter l’envie de travailler ou d’entreprendre dans la filière. Dans ce même objectif, la fondation LDigital a organisé le 4 Juin dernier une matinale, en partenariat avec Digital League, autour du thème « J’ai embauché des femmes dans le digital, et ça va mieux ! ». L’IPI Lyon était présent à cette matinale, dédiée aux entreprises du digital et aux membres de LDigital. Elle a été l’occasion de partager et d’exploiter les témoignages d’entreprises qui ont constaté les bénéfices de la mixité sur l’ensemble des métiers du digital.

 

 

« ON NE MANQUE PAS DE FEMMES MAIS DE VOCATIONS, IL FAUT FAIRE CONNAÎTRE LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE AUX FEMMES ! »

Daniel Baudry, délégué général de Digital League

 

Le débat a mis en avant le fait qu’en entreprise, les équipes mixtes sont celles qui fonctionnent le mieux. Tous les participants à la table ronde étaient d’accord sur un point : l’un des critères essentiels dans le recrutement, c’est la diversité ! L’enjeu est donc de rassembler des profils qui ne se ressemblent pas forcément, mais qui vont pouvoir travailler ensemble efficacement. Les soft-skills sont des « Intelligences Humaines », des compétences essentiellement comportementales qui permettent de gérer et traverser au mieux des situations complexes. Selon Anthony Bleton-martin, CEO de Clubble, certains soft skills sont plus largement portés par les femmes. Une raison de plus de les recruter !

Alors, WHO RUN THE WORLD ? 😉 ♀️


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